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Posté le 9 févr. 2017 14:08:04 par Claude

10 mythes sur les interférences WiFi.

L’omniprésence grandissante des appareils sans fil combinée avec l’arrivée des applications mobiles force les sociétés à être pointilleuses dans la gestion des interférences qui apparaissent au fur et à mesure de leurs déploiements. Les très nombreuses technologies sans fil et les appareils électriques déjà en fonctionnement et qui s’y rajoutent pénalisent la performance hertzienne.

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Les interférences WIFI peuvent très sérieusement impacter la performance du sans fil, créant des vulnérabilités de sécurité et des instabilités réseau.

Cet article expose les 10 mythes principaux autour des interférences hertziennes.

  1. Les seuls problèmes d’interférence proviennent des autres réseaux 802.11.

    Il y a un nombre incroyable de dispositifs 802.11 autour de vous. C’est vrai que les autres réseaux 802.11 peuvent interférer avec le votre. Ce type d’interférence est connu sous le nom d’interférence co-canal et de canal adjacent. Cependant comme d’autres dispositifs 802.11 sont soumis au même protocole, ils ont tendance a fonctionner coopérativement, c’est à dire que deux point d’accès sur le même canal vont se partager la capacité du canal.

    En réalité, l’immensité du nombre des dispositifs émettant dans la bande sans licence noie les dispositifs 802.11. Parmi ceux ci, on compte les fours à micro-ondes, les téléphones portables, les appareils Bluetooth, les caméras vidéo de surveillance sans fil, les liaison extérieures micro-ondes, les contrôleurs de jeux sans fils, les lumières fluorescentes, le WIMAX, etc. Même de mauvaises connexions électriques peuvent causer d’importantes émissions dans le spectre RF.

    Ces interférences de type non 802.11 ne fonctionnent pas typiquement d’une façon coopérative avec des dispositifs 802.11 mais peuvent causer de sérieuses pertes de débit. De plus ils peuvent créer des effets secondaires tels que des pertes de débit, ils trompent le dispositif en causant des retransmissions parasites du fait des interférences, ainsi en multipliant les réémissions, ils sont à l’origine d’une sorte d’emballement du dispositif 802.11 qui de lui même va réduire le débit effectif plus qu’approprié (puis que le système est trompé).

    A retenir : Cette bande sans licence est le résultat d’une expérience de la FCC consistant à partager un spectre non régulé. L’expérience a jusqu’ici été couronnée d’un grand succès, mais offre de sérieux défis concernant les interférences RF qui méritent toute notre attention.

     

  2. Mon réseau semble fonctionner, donc, les interférences ne sont pas un problème.

    Le protocole 802.11 a été conçu pour être résilient aux interférences. Lorsqu’un dispositif 802.11 perçoit qu’une rafale d’interférence se produit avant qu’il commence sa propre transmission, il va retenir la transmission jusqu’à ce que la rafale soit terminée. Si une rafale d’interférence démarre au milieu d’une transmission 802.11 (résultant en un paquet non reçu correctement), l’absence d’un paquet d’acquis provoquera le renvoie du paquet par l’émetteur. Donc, finalement le paquet arrive quand même à destination. Le résultat de tout ces retards et toutes ces retransmissions fait que le débit et la capacité de vos réseaux sans fil s’en trouve impacté d’une façon significative.

    A titre d’exemple, si l’on considère un four à micro-ondes qui génère des interférences sur un demi cycle (alors qu’il boucle sur des haut/bas selon le 50 ou 60 Hz du secteur). Ceci implique qu’un four à micro-ondes fonctionnant à la même fréquence que votre point d’accès 802.11 pourra réduire le débit et la capacité de votre accès de 50 pourcent. Ainsi, si votre point d’accès a été conçu pour débiter à 24 Mops, il verra son débit réduit à 12 Mops dans l’environnement du micro-onde quand il fonctionne. Si votre seule application sur le WLAN est une liaison réseau de loisir (par exemple, surfer sur le Web), la perte de débit ne sera pas forcement évidente. Mais si vous ajoutez des applications sensibles à la latence ou a la capacité tel que la voix sur le réseau et par votre Wi-Fi, le contrôle des interférences deviendra vite un problème critique.

    En résumé : Les interférences sont partout. Pour le moment, on peut dire que ce sont des tueuses silencieuses.

  3. J’ai fait un balayage RF avant le déploiement. Ainsi j’ai trouvé toutes les sources d’interférence.

    Un des aspects les plus troublants concernant les interférences est qu’elles sont souvent intermittentes par nature. L’interférence peut apparaître a certains moment de la journées par exemple, lorsque quelqu’un active un appareil, un téléphone portable par exemple, ou certains jours de la semaine.

    Ainsi, sauf si le balayage initial a durée très longtemps il est évident qu’il aura raté des sources d’interférence. En fait, même si la durée a été très longue (par exemple faire une mesure dans chaque espace durant 24 heures), les choses changent au fil du temps. Il est en effet très possible a quelqu’un d’introduire un nouveau dispositif dans la bande sans licence de votre environnement. Ainsi, quelque soit la quantité ou la durée de vos balayages, il sera impossible de garantir un environnement sans interférence.

    En conclusion : Vous ne pouvez pas supprimer le problème des interférences. Les Micro-ondes, les téléphones sans fil, les dispositifs Bluetooth, les caméras vidéo sans fil, les liaisons extérieures sans fil, les contrôleurs de jeu à distance, les dispositifs Zigbee, les lampes fluorescentes, les antennes WIMAX, et même les mauvaises connections peuvent provoquer des émissions dans le spectre RF. Ces interférences de type non 802.11 ne travaillent pas typiquement en coopération avec les dispositifs 802.11.

  4. Mon équipement d’infrastructure détecte automatiquement les interférences.

    Quelques uns des nouveaux produits d’infrastructure WLAN commutés récents permettent une gestion du niveau des interférences RF. Avec leurs jeux de composants (chipsets) 802.11, ces solutions détectent la présence de signaux non 802.11. En réponse à une telle détection, ils peuvent changer le canal 802.11 de l’application dans la zone de l’interférence. Un souci avec cette approche est qu’elle résout très peu des problèmes qui nous concernent.

    Des dispositifs réputer pour interférer tels que ceux basés sur Bluetooth, les téléphone sans fil, lles appareils 802.11FH, les émissions de brouillage) sont à large bande si bien qu’un changement de canal sera sans effet. En effet, ils sont partout sur la bande. Et même pour un appareil fonctionnant en fréquence statique, il peut être ambitieux de gérer le changement de canal à travers un grand réseau basé sur cellules.Finalement, il est critique que vous puissiez dès le début analyser le type en soi de l’interférence, identifier l’appareil, d’ou, géographiquement, elle provient de façon à déterminer un plan d’action pour la traiter.Dans bien des cas, cette « Meilleur action » va consister à enlever le perturbateur de l’environnement. Dans d’autres cas, la réponse sera peut être de déplacer ou de blinder l’élément de façon à ce qu’il ne perturbe plus le réseau.

    En résumé : Des réponses simples ou automatisées à la résolution des interférences sont d’une bonne aide mais ne sauraient se substituer à une bonne compréhension du problème sous jacent.

  5. Je peux résoudre les problèmes d’interférence par la densification des points d’accès.

    Le fait que les points d’accès 802.11 soient peu onéreux pousse à déployer des réseaux très densifiés. Par exemple, certains réseaux sont déployés avec un relais dans chaque pièce. Ce type de déploiement a l’avantage d’augmenter considérablement la capacité du réseau en permettant une « réutilisation spatiale » du spectre. Intuitivement, on peut supposer qu’avec plus de relais, un dispositif client aura plus de chance de fonctionner malgré les interférences. Malheureusement, si l’on augmente la densité des points d’accès, il est nécessaire de réduire la puissance de transmission du signal de chacun d’eux.

    Si vous ne réduisez pas la puissance, les point d’accès vous générer des interférences entre eux, un phénomène connu sou le nom d’interférences co-canal. La réduction de la puissance transmise par le point d’accès contrebalance l’avantage obtenu par l’immunité aux interférences. Finalement, l’immunité aux interférences d’un réseau avec un déploiement de points d’accès dense n’offre pas d’avantage significatif par rapport à un réseau moins dense.

    A retenir: Il est raisonnable de sur-concevoir “un peu“ votre réseau au niveau de sa capacité, mais une forte densité de points d’accès ne sera pas la panacée au niveau des interférences.

  6. Je peux analyser les interférences avec mon renifleur de paquets.

    Les produits renifleurs de paquets 802.11 soufrent du même problème que les équipements d’infrastructure WLAN : Ils ne voient bien que ce que le jeux de puces 802.11 veux bien leur dire. Ils peuvent vous indiquer un second niveau d’information sur les interférences tel que l’augmentation du nombre de retransmissions et un débit de données en baisse, mais ils ne peuvent pas analyser le problème d’interférence, ni déterminer la cause de l’interférence, et ne peuvent pas plus vous aider à localiser ou se trouve la source à l’origine du problème. Un second problème apparaît lorsque l’on utilise les données des puces 802.11, c’est que les mesures de puissance ne sont pas calibrées. Ceci veux dire que les données reçues d’une puce 802.11 concernant la force du signal à un point d’accés (ou autre) ne peut pas être valablement exprimé en unités dBm. Il en résulte qu’il est très difficile de mettre un sens sur le nombre de paquets que le renifleur vous apporte.

    En résumé : Vous avez besoin du bon outil pour analyser les interférences. Finalement, il est très important que vous soyez à même d’analyser la source des interférences afin de déterminer les meilleurs actions à réaliser pour traiter le problème.

  7. J’ai une politique qui interdit les sources d’interférences hertziennes dans mes locaux.

    Avoir une politique concernant les perturbations hertziennes est un bon début pour traiter le problème des interférences. Cependant aucune politique n’est efficace sans action coercitive. Un des grand avantages des composants pour la bande de fréquence sans licence est qu’il sont très peu cher et facilement disponibles. Il est alors facile a des employés de les acheter et de les amener au travail. Bien souvent, ces employés ne savent même pas que tel appareil peut être la cause d’interférence avec votre réseau sans fil. En plus, certains équipements tels des casques sans fils, des fours à micro ondes, nécessaires à votre activité, ne peuvent pas être vraiment supprimés.

    Synthèse : Dites vous bien que des dispositifs générant des interférences se sont glissés chez vous.

  8. Il n’y a pas d’interférences à 5 GHz

    Il est vrai que moins de dispositifs fonctionnant à 5 HHz causent des interférences comparés à ceux sous 2,4 GHz. Mais ceci va bientôt évoluer. Un peu comme beaucoup qui sont passés de 900 MHz à 2,4 GHz pour éviter le parasitage, le même saut de bande va arriver prochainement vers le 5 GHz. On compte déjà parmi les appareils 5 GHz des téléphones sans fil, des radars, des capteurs périmétriques et des satellites numériques.

    La morale : Vous pouvez courir, mais vous ne pouvez pas vous cacher.

  9. J’embauche un consultant pour résoudre mes problèmes de parasitage.

    Si vous avez utilisé un WLAN pendant quelques temps, vous avez appris à vos dépens qu’il y a des moments ou il ne fonctionne pas correctement. Sans avoir une visibilité sur le phénomène d’interférence, vous n’avez plus qu’à deviner si l’interférence est ou n’est pas la cause du problème. Le manque de visibilité est le sujet pour tous les personnels réseau. Tout particulièrement quand le patron demande pourquoi on a tant de problèmes pour se connecter à la salle de conférence. Au delà de ces problèmes de contrôle et de la perte de temps occasionné, l’intervention d’un consultant expert en mise au point réseau vous ruinera. Une simple visite et son rapport détaillé vous coutera de l’ordre de 5 000 à 10 000 Euros.

    Conseil: Ne comptez pas sur un tiers pour mettre au point votre réseau.

  10. Je laisse tomber, la RF est vraiment impossible à comprendre.

    Ne désespérez pas. Des outils sont maintenant disponibles pour vous rendre facile l’approche aux RF, même pour ceux qui se considèrent des experts en réseau filaire mais pas du tout en réseau sans fil. L’analyseur de spectre double bande WiPry 5X d’Oscium en est un exemple. Grâce à cet analyseur, vous pourrez transformer un Smartphone ou une tablette en analyseur de spectre (2,4 et 5 GHz). Ultra portable, il sera la solution idéale pour les techniciens de terrain et les professionnels des réseaux hertziens.

    Conclusion : Vous êtes sauvé, la cavalerie arrive.

     

    Tout savoir sur WiPry

 

 

Source: Cisco

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par Claude